Le truc d’Antoine, c’est la cuisine. Après avoir travaillé pour les plus grands restaurants étoilés français, il est maintenant chef au restaurant nancéien au « Grand Sérieux ». Conversation avec celui qui nous régale pour la dernière semaine du festival Bon Moment.

Comment on trouve l’inspiration en cuisine ?

À force de cuisiner ! Comme on cuisine tout le temps, on l’a. Tous les matins, quand je me lève je cuisine, donc c’est de l’artisanat. La créativité apporte la créativité. Au début, on a un peu peur, puis on y va, des fois on prend des risques. Cuisiner c’est un ensemble de chose, chacun fonctionne différemment. Tout part d’un produit, de quelque chose qu’on touche, qu’on voit, et on se dit qu’on peut en faire quelque chose de bien. À partir du moment où on cuisine tous les jours, on trouve toujours quelque chose à faire. Il y a aussi une part d’inspiration qu’on trouve selon qui on rencontre, où on voyage, ça se fait naturellement au fil de la vie.

C’est quoi la journée type d’un traiteur ?

Le matin, à l’aube, on va directement faire des courses. Il faut trouver une idée ! Même quand l’inspiration n’est pas là, il en faut une. C’est parfois le plus compliqué. Quand on n’est pas au top de sa forme, on se mets en mode « survie » et on fait des classiques. Ensuite, on passe la journée en cuisine, ça ne s’arrête pas. On est en place de 6h à 22h.

En ce moment, vous cuisinez pour le festival Bon Moment. Est-ce que la musique, ça vous inspire ?

Oui ! Je cuisine toujours en musique. D’ailleurs, on ne cuisine pas de la même façon dans un restaurant ou devant un concert. Quand on va voir de la musique, faut que ça marque un peu, que ça pétille, parce qu’on n’a pas trop le nez dans l’assiette. Il faut réussir à retenir l’attention.

Pourquoi la nourriture est importante pour passer un « bon moment » ?

(rires) Parce que ça apporte du bonheur ! Le goût, c’est un sens qu’on développe et qui nous apporte du bien, comme la musique pour les oreilles. C’est important.

par Marie Tissot et Eloïse Dave