Sortie du clip Trappcore : Interview de Bobine de Cuivre
Bobine de Cuivre, c’est la petite sensation nancéienne mêlant rap et musique électronique. Ceux qui l’ont vu en live savent, sur scène, il donne tout sans compter. Après avoir été finaliste national du tremplin Buzzbooster et lauréat du dispositif d'accompagnement Grand Large, il sort son nouveau clip, hymne à la fête, à la liberté et à l’acid rap. Rencontre avec Victor.
Bobine de cuivre, c’est qui ?
J’ai coeur à dire que c’est un projet bicéphale, à 4 pour une formation rap et electronique, mais la direction artistique est vraiment personnelle. Même si je ne compose pas, je choisis ce que je veux et j’écris tout seul, je suis seul à enregistrer en cabine. Pour résumer Bobine de Cuivre, je dirais que c’est plusieurs visages, mais une seule voix.
Le rap ne se limite pas à un schéma rythmique poum poum tchak, ni à de la trap, on peut tout faire !
Tu viens de sortir le clip de ton single Trappcore, peux-tu nous parler du morceau ?
C’est un titre avec une instru acidcore sur lequel je suis venu poser une voix. L’idée est venue du producteur Théophile alias Uzi’na Son, qui a fait ce morceau. Il m’a demandé un jour « tu aimerais rapper sur une musique de teuf comme ça ? ». L’idée m’a tout de suite séduit, le fait de me donner des défis et d’expérimenter me plait énormément, je dirais même que c‘est le propre de la musique. Musicalement, c’est donc un mélange d’acidcore et de rap, et j’ai vite eu l’envie de le mettre en images à mesure que j’avançais dans l’écriture. En plus, sur scène, lorsque l’on joue ce titre, les gens sont plutôt réceptifs et ça m’a inspiré le clip !
Le rap ne se limite pas à un schéma rythmique poum poum tchak , ni à de la trap, on peut tout faire ! L’electro rap a été très méestimée dans le paysage musical français, comme Grems et TTC. Rapper sur des choses dissidentes, c'est possible !
Et ce clip alors, peux-tu revenir sur son histoire ?
C’est un peu un remix du Joueur de Flûte de Hamelin, avec une happy end. Robin Verdusen, le réalisateur, a su mettre en image et découper ce que j’avais en tête pour ce morceau, une collaboration des plus réussies. Dans mon « remix », je suis un peu le berger des teufeur dans le désert culturel, ils entendent de la musique et se transforment en ravers des années 90’s. Après le premier confinement qu’on a vécu, on a eu un peu de musique et j’ai eu l’impression que les gens sont devenus fous. Voilà, c’est un peu un croisement de tout cela, je suis le berger des fêtards.
Et tu vas à la recherche des fêtards dans plein de lieux de Nancy…
Ouais, je voulais mettre nancy à l’honneur : le bistrot Héré, L’Autre Canal, le Palais du Gouverneur, le Musée des Beaux-Arts où on est allé filmer dans l’auditorium ainsi que dans une salle de tableaux du 18e, on crée un genre d’oxymore en amenant un mur de teuf dans des lieux pas établis pour en recevoir ! Les teufeurs sont d’ailleurs principalement habillés par Frip’n’Kicks, une boutique de vêtements vintage sur Nancy.
Le contexte sanitaire n’a pas été bloquant pour ces tournages ?
Alors, on a été hyper rigoureux sur les gestes barrière et travaillé avec les institutions qui ont été très bienveillantes. Par ailleurs, par rapport à ce contexte sanitaire complexe, je pense même qu’en période de non covid, ça aurait paradoxalement été plus compliqué de pouvoir venir dans tous ces lieux qui ont des agendas d’occupation des espaces très remplis !
Un dernier mot sur le clip ?
Sans équipe, un clip n’est rien ! Merci à tous ceux qui ont bossé dessus !
Ton projet est l’un des trois lauréats de notre dispositif Grand Large, visant à accompagner et faire rayonner les groupes au national. Que peux-tu nous raconter ?
On a eu notre réunion en octobre avec Delphine et Michel, leur propos pourrait être résumé comme « Le buffet est là, si vous avez faim, n’hésitez pas à demander », c’est top. Le fait d’avoir des temps longs de travail en salle nous a beaucoup aidé, c’est un véritable confort de travail de pouvoir bosser dans la grande salle avec nos techniciens, c’est une atmosphère de travail différente. J’irais pas jusque dire que c’est le jour et la nuit, mais presque. On a demandé quelques formations, mais faute au covid, elles n’ont pas pu se faire. On identifie nos besoins et on leur en parle : si on a besoin d’un studio, c’est bon. J’ai vraiment envie d’exploiter à fond les opportunités qui sont offertes !
Propos recueillis mercredi 16 décembre
Photo: ©Maël Joanas
Bobine de Cuivre - Trappcore (2020)
Instrumentale : Uzi’na son
Enregistrement/Mix : Ektir
Mastering : Ludovic Perrin
Réalisation : Robin Verdusen
Assistant réalisateur : Maël Joanas
Chargée de production : Manon Hensch
Chef electro : Alexandre Perrin
Un grand remerciement à : Ville de Nancy | L’Autre Canal | Musée des Beaux Arts de Nancy | Uzi’na son | OTK Sound6tem | Frip’n’Kicks | Bistrot Héré | Scènes et Territoires | Nancy Jazz Pulsations | MJC Pichon
Figurants : Alix | Arturo | Bogdan | Camille | DJ Ferrari | Éléa | Ély | Gabin | Gomar | Gengen | Kija | Joris | Poulain | Julie | Jean-Baptiste | Lothaire | Maxime | Pauline | RaphaËlle | Romain | Snake | Tarzan | Thomas | Tom | Ugo | Zoé