Retour en images sur l'opération Virage à Nancy
Défi écologique : le monde de la culture accélère sa transition vers les standards écoresponsables
Défi écologique : le monde de la culture accélère sa transition vers les standards écoresponsables
Le festival Nancy Jazz Pulsations et la scène de Musiques Actuelles L’Autre Canal engagés dans cette démarche avec l’appui de Grabuge, réseau des musiques actuelles en Grand Est, sont à l'origine de cette collaboration.
L’objectif : donner à tous l’envie et la capacité d’aborder sans délai les enjeux immédiats qui doivent guider la mue des pratiques des professionnels et des publics du large spectre d’activités de la musique et du spectacle vivant.
Comment évolue le positionnement de L'Autre Canal à la lumière du défi écologique qui vient ?
Sébastien Etienne • Directeur de L'Autre Canal : L'Autre Canal aujourd'hui doit, comme beaucoup de structures culturelles, infléchir ses missions, son projet au prisme plus large d'enjeux qui traversent la société toute entière. C'est un impératif que l'on partage au sein de la filière des musiques actuelles.
On a un projet artistique, culturel, territorial qu'on est en train de mettre en forme pour les années qui arrivent, les années 2024 à 2026, avec quatre piliers extrêmement importants, incontournables qui vont infuser et innerver l'entièreté des actions et des activités de l'établissement et rejaillir sur son fonctionnement. Ce sont les questions d'inclusion, ce sont les questions d'égalité, ce sont les questions de citoyenneté et ce sont les questions d'écologie.
Quelles initiatives nouvelles en 2023 sur le festival?
Victor Trapp • chargé de mission durabilité pour le festival NJP : Alors, pour cette édition 2023, plusieurs nouveautés ont été mises en place. Commençons par la thématique des déchets. Donc là, on a complété le parc de vaisselle réutilisable qui est déjà inscrit sur l'exercice 2022, avec l'ajout d'assiettes réutilisables pour contribuer à une nette diminution des déchets en 2023.
On constate aussi que le volume d'ordures ménagères a été divisé par presque trois, ce qui est énorme sur deux ans. Sur la thématique des mobilités: on a aussi un meilleur accueil vélo avec un parking qui a été renforcé au niveau de l'éclairage. L'accueil privilégié des cyclistes s'est poursuivi avec des récompenses offertes ceux qui viennent sur le site en vélo pour encourager la démarche.
Ensuite, on a réussi cette année à contractualiser notre alimentation avec Enercoop, qui est une coopérative d'énergie d'origines renouvelable et locale, ce qui est un grand pas en avant. Ce qui permet du coup de passer le cycle entièrement à l'énergie renouvelable.
Avec, en plus des spectacles pour pour la Pépinière en fête qui ont pu être alimentés d'une part par les vélos, avec le concours de l'atelier Dynamo ou grâce à des batteries reliées à un panneau solaire qu'on a en permanence sur le site qui a pu alimenter certains spectacles. Par ailleurs, on a pu maintenir certaines des actions qui nous tiennent à cœur, c'est à dire avoir toujours des loges zéro plastique et limiter le gaspillage alimentaire.
Cette année, une bénévole a été exclusivement affectée à cette tâche: elle récupère tous les invendus de tous les lieux qui produisent de la nourriture, c'est-à-dire la cantine des artistes et techniciens, les cocktails, les snacks, le restaurant et elle veille à la redistribution, dès le lendemain, à des associations partenaires sur toute la métropole. Affecter une personne dédiée à cette forme de solidarité, c'est aussi c'est un bel effort.
Voilà, j'oublie sûrement des choses. Pour citer en vrac quelques autres initiatives mineures mais qui prennent du sens: on donne à des friperies, on a un atelier paillettes avec des paillettes biodégradables, on a aussi de la couture minute, et cetera et cetera. Bref, on essaie toujours d'aller de l'avant!
À l'origine de la manifestation, le projet franco-belge Litmus
Le projet LITMUS propose une approche et un modèle pour déclencher et accompagner des initiatives de terrain visant les standards de responsabilité environnementale et sociale, dans le secteur des musiques actuelles. Ces préoccupations écologiques traversent la société et requièrent une médiation pour mobiliser, conjointement, les professionnels de la filière et les publics qu’ils touchent, autour de ces enjeux profondément citoyens. L’accès à l’état de la connaissance, à un spectre de savoir-faire innovants et l’activation d’es-paces de dialogue permanent se complètent pour que cheminent ensemble, en bonne intelligence, toutes les parties prenantes.
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