"La pastèque c’est un peu ma madeleine de Proust. " Entretien avec Juliette Emrose
Originaire de Nancy et âgée de 24 ans, Juliette Emrose était à L'Autre Canal pour travailler son live. Elle joue vendredi 7 juillet à La Plage des 2 Rives dans le cadre d’Amours d’Été. Entretien.
Peux-tu te présenter ?
Moi c’est Juliette Emrose, j’ai 24 ans et je viens de Nancy. Je fais de la musique pop/rap, avec parfois de l’electro et du rock. Je fais de la scène depuis septembre 2022 et j’ai sorti un EP en juin de l’année dernière juste avant de faire mes dates.
Dans tes morceaux, tu chantes et tu rappes, est-ce que tu voulais faire les deux dès le début ?
Je crois que les deux sont venus en même temps. J’ai commencé par chanter mais le rap est venu assez vite. Après, je ne voulais faire que du rap et chanter un petit peu, mais on m’a dit « non garde les deux », puis on m’a aussi dit « non arrête de rapper ». J’ai un peu eu tout et son contraire mais à l’avenir j’aimerais bien plus chanter que rapper même si j’aime bien avoir quelques couplets rappés par-ci par-là.
J’imagine que c’est en rapport avec ce que tu écoutes ?
Il y a 5 ans, j’écoutais énormément de rap, maintenant un peu moins et plus de la chanson. J’écoutais beaucoup Roméo Elvis et Chilla, deux artistes phares que j’adore et que j’ai beaucoup écoutés.
Ton dernier clip s’appelle « Pastèque » et dans le refrain tu dis « Je serai la pastèque de tes rêves ». Alors, ça veut dire quoi être « la pastèque de tes rêves » et pourquoi la pastèque ?
La pastèque c’est parce que c’est un peu ma madeleine de Proust. C’est le fruit que je mangeais devant l’Eurovision avec ma maman quand j’étais petite, donc ça me rappelle des bons souvenirs, de quand je rêvais de faire de la musique. C’est aussi un fruit que j’adore, des couleurs que j’aime bien, ça véhicule des valeurs de l’été, de fraîcheur… Je trouve que c’est un fruit qui me correspond. Et « pastèque de tes rêves » c’est un peu un égotrip (rires) pour dire aux gens de venir écouter ce que je fais et que je vais les faire kiffer.
Tu étais en résidence 3 jours à LAC, peux-tu nous parler de ce que vous avez bossé ?
Le premier jour j’étais avec Maxime Champion, technicien du son, où on a fait tous les tests oreillettes retour. On a calé les sons, le piano, le micro, la voix, les retours. Les deux autres jours, j’étais avec ma coach Camille Lebourg et j’ai calé le show avec ma technicienne Nolwenn Marguerettaz, avec qui on a vraiment travaillé la scène, les enchaînements, les transitions ou l’articulation. On a tout fait pour que le show soit construit.
Tu avais déjà bossé un live comme ça sur scène et dans ces conditions ?
Il y a 5 ans je voulais faire du rap donc je suis allée à Saint-Denis faire un tremplin rap. On m’avait permis de faire une résidence de quatre jours pour caler un show de 30 minutes. C’était intense, je faisais huit heures par jour, je ne m’arrêtais jamais de chanter. À L’Autre Canal c’était plus chill, j’avais un vrai objectif de créer un vrai show avec un début, un milieu et une fin. Je ne suis pas arrivée avec les mains vides. Je savais déjà comment je voulais construire mon show puis Camille m’a aiguillé. Avoir Nolwenn comme technicienne son c’est aussi un vrai soulagement, je n’ai pas à lancer moi-même mes prods par exemple. À un moment je suis sur un piano-voix, c’est nouveau pour moi, ça a beaucoup évolué depuis 3, 4 ans.
Tu parles de ton live en trois parties, il y a une raison à cela ?
Je me suis inspirée des saisons. Je suis partie de l’automne pour arriver au printemps. Au départ, le show commence avec une partie plus colérique, énervée de l’automne, puis plus calme de l’hiver, pour repartir sur un côté plus sensuel du printemps, puis l’été c’est vraiment la rigolade. Il y a donc trois parties mais découpées en quatre parties plus petites et inconscientes on va dire. Une qui envoie, une plus calme et une autre plutôt good vibes. Donc si tu aimes le rap, le rock, la pop, tu auras les trois !