Trance-rock & psychédélisme pour leur nouveau clip, interview de !AYYA!
!AYYA! c'est d'un côté une guitare, de l'autre une batterie et un synthé. Énergie rock, rythmiques alambiquées, ambiances noise et envolées épiques, ce duo nancéien vous plonge dans une frénésie incontrôlable. Après plus d'un an de travail, !AYYA! sort un clip totalement psyché et Yannick, guitariste du groupe, nous parle du projet.
Peux-tu présenter !AYYA! ?
C’est un duo guitare-batterie de Nancy et on fait du trans rock. Je suis à la guitare, et le batteur fait également du synthé. Notre musique mélange pas mal de styles qui se rejoignent toujours autour du rock et amènent à une certaine trance, avec beaucoup d’électronique… C’est quelque chose de très dansant, avec de nombreuses parties planantes, limite psychédéliques.
Ça mélange pas mal d’influences…
Ouais, « Trans rock », c’est surtout pour coller une étiquette quand on nous demande de définir notre musique car c’est ce qui nous parle le plus, mais c’est avant tout une musique pour faire la fête. Ça tourne énormément autour du rock, mais ça vient de partout : de l'electro, du post rock, de l'ambiant, de la noise,… Si je devais résumer, je dirais qu’on essaie de faire danser les gens en les faisant partir loin !
Comment se passe cette saison ?
On s’est concentré sur la conception du clip qu'on a commencé à préparer en février 2020 !
Parlez-nous du clip ?
Notre objectif était d’avoir quelque chose de psyché. Ça a représenté un énorme travail de montage : on a d’abord fait toute la partie visuelle de février à juillet 2020, le tournage en octobre, puis gros temps de montage jusque mars. Pour le tournage des parties live, il a fallu trouver un lieu, on a eu pas mal de pistes et on a finalement atterri au studio du batteur. Avec le recul, c’était parfait car on connaissait les lieux par coeur, et avoir des limites de matériel te permet de savoir où tu vas ! Au départ, on partait sur l'idée de quelque chose avec un scénario, mais c’était pas nous, on a préféré partir dans quelque chose plus raccord avec notre projet, qui laisse travailler l’imaginaire afin que chacun le ressente à sa façon.
Avec qui avez-vous travaillé ?
C’est Bertille Cheret qui a tout fait ! C’est une amie d’ami·e·s et on apprécie énormément son univers. Elle fait beaucoup de photos et elle avait fait le clip d’un autre groupe à moi, elle a une vraie patte. En plus, elle ne bosse pas avec beaucoup de groupes, comme certains réalisateurs, donc ça donne une singularité. C’est notre premier vrai clip, on en avait fait un à l'arrache en nous filmant en janvier 2019 (Kayak), mais là c’est un vrai ! (rires) On souhaitait ça depuis longtemps mais il fallait le budget nécéssaire. Étant autonomes sur tous les points, ça demande du temps, mais avec ce clip, ça donne quelque chose de plus sérieux !
Parlez nous de vos EP déjà sortis…
On avait d’abord sorti notre premier EP Trappe en mai 2017, on n’avait alors encore jamais fait de concerts et le groupe avait à peine trois mois. On l'a sorti juste avant le premier live, puis on a fait pas mal de concerts avec. Le deuxième EP est arrivé ensuite, Feuille, en septembre 2019 et là encore on a fait pas mal de concerts avec. On était satisfait car on avait quelque chose de plus qualitatif, avec un objet assez chouette. On a enregistré ces deux EP au studios d Antoine, La boîte de Pandore, et on a fait le mastering du 2e EP chez Climax mastering à Paris.
Et après ?
On a commencé à composer un troisième EP, on verra exactement pour le calendrier, on ne sait pas trop. On espère idéalement finir la compo cet été puis partir en studio. Pour la sortie, ça sera plutôt en 2022. Pour les concerts, on part sur l’idée d’un déconfinement, on a pas mal de concerts de l’été dernier qui ont été reporté à cet été, on a beaucoup de petits évènements confirmés, pas trop les gros festivals mais on sera super contents de rejouer. Pendant le confinement, on a joué Paye Ton Noel en vidéo et pour la LAC session de l’Autre Canal. Même si ce n’était que des tournages, ça fait plaisir.
Vous êtes sélectionnés sur notre dispositif d'accompagnement Grand Large, ça apporte quoi ?
C’est surtout du conseil, on a fait des réunions pour structurer notre association avec Delphine et Michel, et on va désormais pouvoir travailler sur les scènes de LAC si on a besoin de répéter en mode grosse scène. Ça nous a également donné accès à des ateliers qui permettent d’apprendre sur des choses structurelles comme les droits d’auteur,… et ça nous permet de nous faire voir de tout un réseau SMAC.
Quelle.s différence.s fais-tu entre réseau indépendant et réseau SMAC ?
Il y a une grosse différence de moyens et de réseaux : c’est beaucoup plus professionnel dans les SMAC. Les techniciens, les programmateurs, etc, tout le monde est plus professionnel, qualifié,...
L’indépendance, c’est très associatif, on y va comme on peut avec les armes qu’on a, mais c'est aussi ça qui nous plait beaucoup dans ce milieu ! À terme, l'objectif du groupe est de monter un vrai concert avec son et lumières et de pouvoir le tourner dans de bonnes conditions. Actuellement, on fait d'autres choses à côté, on donne des cours de guitare et de batterie et Antoine gère son studio d'enregistrement.
Allez, le mot de la fin ?
Vivement qu'on retrouve les concerts et qu'on puisse faire la fête le plus librement possible !