Entretien avec JeanneTo
Lunette profilée, profil aérodynamique, JeanneTo ne veut surtout pas perdre de vitesse. Sur scène, elle donne tout du début à la fin, avec des titres qui reprennent les codes d’une génération fastlife. Une vraie spécialiste du contre la montre. À Bon Moment, elle a embrasé le club. Piment très fort.
Tu manges avant ou après les concerts ?
Je mange avant, mais un petit peu. Avec le stress, même si j’ai faim, je n’arrive pas trop à manger. Et puis même, c’est toujours mieux d’être léger sur scène.
Et la boisson qui t’accompagne sur scène ou après la scène ?
De l’eau, tout simplement. C’est le mieux pour performer. Quand je peux, du citron-gingembre.
Récemment, tu as fait une grosse scène (le zénith de Nancy, en première partie d’Orelsan, ndlr), ça a changé des choses dans ta façon d’approcher les shows ?
En fait, ça m’a montré que peu importe la scène, 20 000 personnes ou 300, je stresse de la même façon. Surtout que sur la date avec Orelsan, l’heure du concert a été avancée au dernier moment, je n’ai même pas eu le temps de stresser. C’était mon plus beau souvenir de scène. Ça donne vraiment envie de continuer.
Et dans l’énergie, ça change des choses ?
Je crois que je vis les choses de mieux en mieux. C’est une question de travail aussi. Je sais que ça va être mieux à chaque fois.
Qu’est-ce qui fait qu’un concert, dans ta mémoire, dans ton ressenti, devient un bon concert ?
Ça se ressent déjà dans le public. Le but c’est l'interaction. L’heure où tu joues ça compte aussi. Hier soir, à Bon Moment, les gens étaient très chauds. Il était une heure du matin, tout le monde était à fond. J’aime jouer assez tard. C’est plus l’heure de l’apéro, c’est l’heure de la déglingue. Les gens ont envie de danser. Ça colle bien avec ce qu’on fait. On a fait un set qui est de plus en plus dansant.
Jouer à la maison, à Nancy, à Metz, dans le coin, c’est encore plus stressant, ou au contraire c’est rassurant ?
Bah là tu vois, j’ai quand même un peu stressé. Parfois ça dépend juste de ma journée… Là j’avais la pression parce que je savais qu’une partie du public m’avait déjà vu sur scène. C’est un vrai enjeu de ne pas décevoir.
La scène, ça change des choses dans ta façon de créer les morceaux ?
Carrément. La plupart des morceaux qu’on a fait cet été ont été pensés parce qu’on devait jouer en festival. Le remix de Cascada a été pensé pour ça. Le projet a un an donc il en fallait de nouveaux. Sur scène on joue presque que des morceaux qui ne sont pas sortis. C’est tout ce qu’on a créé pour la scène cet été. J’ai hâte que ça sorte partout d’ailleurs.
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Photo : Benpi