Rencontre avec Grand Camino, nouveau né de la scène nancéienne








Si le contexte sanitaire entraîne son lot de limitations de libertés, il peut aussi parfois avoir des conséquences positives sur la création. Pour preuve, Grand Camino, nouveau-né de la scène musicale nancéienne, composé de trois membres déjà bien connus de nos scènes. Rencontre avec Esther et Elie, entre deux répétitions à LAC.
Salut Esther, salut Elie !
Pouvez-vous vous présenter afin que le public vous (re)situe ?
Esther : Pour ma part je chantais et jouais des claviers dans un projet qui s’appelait Lou & Dust, qui s’est arrêté en avril 2019.
Elie : Quant à moi je suis guitariste dans Pr Strauss, qui existe toujours, et avec qui on a notamment joué à l’Eté Indien en septembre !
Et aujourd’hui, vous êtes sur le lancement d’un nouveau projet, Grand Camino.
Que pouvez-vous nous en dire?
Esther : Avec ce projet, on a souhaité lier notre musique à un univers cinématographique. Quand on entend Grand Camino, on entend un peu Gran Torino ou El Camino qui sont des films qu’on aime beaucoup. Pendant le premier confinement, on a regardé énormément de films, et ce projet a émergé assez naturellement. Camino veut dire grand chemin, nous évoquant donc une grande route et toute l’imagerie de l’ouest américain qui va avec. Aussi, on voulait un nom qui sonne dans toutes les langues, et c’est un peu un clin d’œil aux origines italiennes d’Elie et espagnoles pour moi.
Effectivement, je vois d’ici le désert ! Parlons un peu musique…
Esther : Alors c’est encore en formation, mais on est sur quelque chose de très rock indé, rock folk qui mélange un peu nos univers respectifs, quelque chose d’assez aérien aussi. Elie apporte la touche rock psyché/folk par ses guitares et effets, et moi la touche plus aérienne via mon chant et mes synthés.
Et si on devait évoquer quelques influences?
Elie : Par rapport au côté folk, j'ai pas mal bercé dans Neil Young. En plus actuel, je citerais Kevin Morby ou Cass Mc Combs que j'adore, ou Ty Segall pour le côté garage.
Esther : De mon côté, je suis une grande fan de Bowie, et de grandes chanteuses comme Fiona Apple ou Lana Del Rey. Et après, il y a toute cette musique qui nous réunit comme Other Lives ou Timber Timbre, qu’on avait vus à LAC d’ailleurs, mais aussi Dope Lemon.
Elie : Sinon, tout récemment, on a découvert Loma, une chanteuse incroyable avec un univers très cinématographique qui nous plait beaucoup !
Et pour la scène, vous répétez avec un troisième musicien ?
Elie : Oui, David L’Huillier nous a rejoint à la batterie depuis septembre. On le connaissait de la scène nancéienne (Le Vinaigre des 5 Voleurs, Toxic Kiss, Manuel Etienne) et on s’est directement tourné vers lui quand nous nous sommes mis à chercher un percussionniste. On bosse avec lui à deux niveaux : la création d’un premier EP et la création d’un live, en espérant pouvoir le jouer un jour ! On a vraiment envie de jouer des versions différentes en live pour proposer une vraie plus-value sur scène.Esther : Oui, on veut vraiment tout jouer live, que ce soit une performance à part entière, quitte à arranger les morceaux spécialement pour la scène, afin de tout jouer.
Pour revenir à la création du projet, est-ce qu’on peut dire que ce projet est né du confinement ?
Esther : Ça fait très longtemps qu’on voulait faire de la musique ensemble, mais on n’avait pas le temps : le confinement nous a permis de nous y plonger corps et âme sans avoir d’objectif précis, d’être complètement libres artistiquement. Une fois qu’on avait ces morceaux, on s’est dit que c’était super et qu’il fallait absolument les défendre !Elie : Chaque période a son côté positif, ces deux mois de confinement ont été deux mois d’évasion grâce à nos instrus, une carte son, on s’est éclaté à avoir des idées de compos et à faire en faire nos pré-prod.
Vous avez dit « premier EP » ? Parlez-nous un peu de votre calendrier !
Esther : Après une période d’improvisation dans nos répétitions entre septembre et décembre, on est beaucoup plus carrés dans nos intentions depuis janvier. Ce qu’on peut vous dire, c’est qu’on enregistre l’EP fin avril, et qu’on vise une sortie en septembre. D’ici là, on va voir pour sortir une vidéo et peut-être un single.